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Ma vie de fleuriste...

'On est une famille de fonçeurs.'

Les conseils de départ de mon père à son retour à Paris étaient essentiellement «'On est une famille de fonçeurs.'».

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Deux enfants, un gros prêt commercial et trois semaines de grossesse avec mon troisième enfant, et oui, j'étais sur le point d'ouvrir ma propre boutique de fleurs.

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Pas si extravagant quand on considère que j'avais passé plusieurs années à gérer une boutique pop-up de fleurs de notre chambre d'amis, ou bien que j'ai fait mon travail dans un tiers de notre garage duplex partagé!

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Est-ce que les papas ont toujours raison?

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J'étais également retournée à l'école pour terminé un certificat d'un an à l'École des métiers de l'horticulture de Montréal, le premier jour après que ma fille eut un an.

 

Tout cela en gérant les activités complémentaires d'une maman. L'allaitement maternel et le perfectionnement des compétences en arrangement floral ne sont pas éxactement complémentaires.

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Mais un vrai magasin? L'inventaire, les ventes ,la comptabilité hebdomadaires? Soulever des boites et des vases avec un autre enfant en chemin?

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«On est une famille de fonçeurs».

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Finalement une carrière dans les fleurs n'était pas vraiment si bizarre que ça pour moi. C'est drôle les choses qui nous manquent en tant qu'expatrié vivant loin de chez soi.

Là où de nombreux expatriés parisiens manquent le pain imbattable, les fromages crémeux et le vin bon marché, mais pour moi, c'est la relation que les gens avaient avec leurs bouquets de fleurs.

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Bien sûr, il n'y avait pas de pénurie de scènes stéréotypées de jeunes hommes et femmes se précipitant chez eux avec leur bouquet pour surprendre leur douce. Il y a une certaine joie de vivre parisienne à laquelle on ne se compare pas beaucoup.

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Pourtant, ce qui me vient vraiment à l'esprit, ce sont les petites scènes hebdomadaires liés aux bouquets de fleurs.

 

Ces moments se sont déroulées de manière unique dans le quartier juif où j'habitais. À Montréal, j'étais contentes de savoirs que des quartiers similaires existaient.

Par contre, pas les bouquets.

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En tant qu'enfant, et même en tant que jeune adulte, j'étais ravi de voir des hommes de toutes ages se précipiter chez eux le vendredi soir, portant de magnifiques bouquets pour honorer l'arrivée hebdomadaire de leur reine du shabbat.

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Les fleurs peuvent être de vraies investissements dans un mariage.

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C'est ce même coup de coeur émotionnel que j'essaie maintenant de partager ici à Montréal. Mon quartier est plus diversifié et je suis fasciné de savoir motivations de chaque acheteurs. Pourtant, que ce soit dans la joie ou dans le chagrin, et toutes les choses entre les deux, il s'agit finalement de partager des émotions.

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Utiliser le pouvoir des pétales, des tiges et des feuilles pour sanctifier le banal.

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3 ans plus tard, avec des gammes de produits élargies et une familles élargies , je ne peux m'empêcher de penser que mon père avait raison.

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«On est une famille de fonçeurs».

 

Ayala

Ayala 'Miya' Ohana

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